Dry January #LeDéfiDeJanvier
Une initiative soutenue par l’AFEF, Société Française d’Hépatologie, et la SNFGE, Société Nationale Française de Gastro-Entérologie.
Pourquoi proposer un Dry January à la française ?
Alors que la consommation d’alcool diminuait ces dernières décennies, elle stagne aujourd’hui à un niveau encore très élevée de 11,7 litres d’alcool pur/habitant/an [1]. La consommation excessive d’alcool occasionne 41 000 décès/an dont 6000 par cirrhose [2]. En France, l’alcool reste la première cause de maladie du foie. Les minimes et très sélectifs effets protecteurs de l’alcool sont réduits à néant par ses effets délétères en cas de consommation quotidienne même en petite quantité, surtout par ses effets cancérigènes.
Pas plus de deux verres/jour et pas tous les jours !
Les experts de Santé publique France et de l’Institut National du Cancer (INCa) ont proposé en 2017 des repères pour la consommation : si on choisit de consommer de l’alcool, il ne faut pas dépasser deux verres par jour avec au moins deux jours par semaine sans consommation. Ce message de santé publique, basé sur des études scientifiques dont la validité est indiscutable [3], doit être porté par tous les soignants au quotidien.
Relevons le défi !
Le mois de mobilisation sociale autour de la consommation d’alcool propose aux personnes qui le souhaitent de faire une pause avec l’alcool pendant un mois afin de constater les bénéfices sur leur corps et dans leur quotidien. L’objectif n’est pas de conduire à une abstinence totale, mais de s’interroger sur sa consommation et de prendre conscience du rapport qu’entretient la société avec l’alcool. Aujourd’hui, au moins 14 campagnes annuelles de ce type sont déployées à l’étranger. Ces actions de santé publique ont fait l’objet d’évaluations scientifiques. Ainsi, une baisse significative de consommation auto-déclarée a été observée parmi les inscrits lors de cette action en Angleterre six mois après la fin du défi. Cette campagne «Le Défi De Janvier » représente une opportunité sans précédent de se mobiliser autour d’un mois de prévention des dommages et des risques liés à la consommation d’alcool en France.
Pour toutes ces raisons, la Société Française d’Hépatologie invite tous les professionnels de santé à participer et à promouvoir la campagne «Le Défi De Janvier » qui est complémentaire de la campagne de sensibilisation de Santé Publique France sur les repères de consommation.
Vos patients -et peut-être vous-même- pourront retrouver toutes les informations, des astuces et une application sur www.dryjanuary.fr. Ce site enverra aux inscrits une newsletter quotidienne. Vous pouvez choisir de suivre #LeDéfideJanvier sur votre réseau social préféré :
Twitter : @fr_dry
Facebook : DryJanuaryFR
Instagram : dry_januaryfr
Pour aller plus loin….
Contrairement aux idées reçus, 50 à 60 % des patients pris en charge sont significativement améliorés 1 an après un traitement avec le plus souvent une bonne stabilité sur 3 à 5 ans [4].
En consultation, en dehors des messages de prévention, n’hésitez pas à utiliser le questionnaire AUDIT-C qui est un outil rapide et valisé de dépistage d’un mésusage d’alcool (score ³ 3 chez la femme et ³ 4 chez l’homme).
Vous pouvez orienter vos patients vers une consultation d’addictologie avec laquelle vous travaillez déjà. Vous pouvez également trouver des adresses de consultation spécialisée et des mouvements d’entraide sur le site d’Alcool Info Service : https://www.alcool-info-service.fr.
Nous comptons sur vous !
Références :
- Richard JB, Andler R, Cogordan C, Spilka S, Nguyen-Thanh V, et le groupe Baromètre de Santé publique France 2017. La consommation d’alcool chez les adultes en France en 2017. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(5-6):89-97. http://invs.santepubliquefr/beh/2019/5-6/2019_5-6_1.html
- Bonaldi C, Hill C. La mortalité attribuable à l’alcool en France en 2015. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(5-6):97-108. http://invs. santepubliquefrance.fr/beh/2019/5-6/2019_5-6_2.html
- GBD 2016 Alcohol Collaborators. Alcohol use and burden for 195 countries and territories, 1990-2016: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2016. Lancet. 2018 Sep 22;392(10152):1015-1035.
- Dawson DA, Goldstein RB, Grant BF. Rates and correlates of relapse among individuals in remission from DSM-IV alcohol dependence: a 3-year follow-up. Alcohol Clin Exp Res. 2007 Dec;31(12):2036-45