RÉVERSIBILITÉ DES LÉSIONS HISTOLOGIQUES HÉPATIQUES LIÉES À LA CHIMIOTHÉRAPIE
La chimiothérapie systémique contenant de l’irinotecan peut entrainer des lésions histologiques de stéatose hépatique et stéatohépatite tandis que l’oxaliplatine peut entrainer des syndromes d’obstruction sinusoïdale et des hyperplasies nodulaires régénératives. Cette étude histologique a analysée 524 foies réséqués chez 429 patients traités par irinotecan ou oxaliplatine pour des métastases de cancer colorectal. Les syndromes d’obstruction sinusoïdale et d’hyperplasie nodulaire régénérative étaient moins souvent observés chez les patients dont l’intervalle chimiothérapie-chirurgie était de plus de 270 jours. Chez les patients opérés à plusieurs reprises sans chimiothérapie d’intervalle, les lésions hépatiques liées à la chimiothérapie diminuaient significativement quand l’intervalle entre chimiothérapie et chirurgie était de plus de 270 jours. Chez ces patients, la majorité des cas de syndromes d’obstruction sinusoïdale ou d’HNR disparaissaient avec le temps.
En conclusion, les lésions hépatiques liées à l’oxaliplatine sont réversibles à distance de l’arrêt de la chimiothérapie.