GROSSESSE ET MALADIE DE WILSON

Un article qui va faire date dans pour une situation délicate : la grossesse chez les malades atteintes de maladie de Wilson. Cette étude multicentrique internationale a analysé 282 grossesses chez 136 femmes atteintes de maladie de Wilson. Une dégradation des tests hépatiques s’est produite dans 6% des grossesses, mais les anomalies des tests hépatiques disparaissaient après l’accouchement. L’aggravation des symptômes neurologiques se produisait chez 1% des malades, mais persistait après l’accouchement. Le taux de fausses couches ou avortement était de 26%, mais ce taux était plus bas lorsque la maladie de Wilson était traitée. Des malformations ou anomalies du bébé étaient présentes dans 3% des grossesses à terme.

En conclusion, la grossesse chez les malades atteintes de maladie de Wilson traitées (chélateur du cuivre et/ou zinc) est sûre pour la mère et associée à un faible taux de malformations ou anomalies du bébé. Le traitement doit être maintenu durant la grossesse et les malades surveillées.

MALADIE HÉPATIQUE DE L’ENFANT : TRANSITION À L’ÂGE ADULTE

Cette revue publiée récemment fait le point chez patients touchés par des pathologies hépatiques chroniques pendant l’enfance (Syndrome d’Alagille, atrésie des voies biliaires, maladie génétique des transporteurs biliaires, déficit en alpha1 anti trypsine, hépatite auto-immune, maladie de Wilson….) des difficultés lors de la transition à l’âge adulte. Les difficultés en particulier d’observance et de suivi lors de l’adolescence sont abordées et les particularités de chaque pathologie hépatique pédiatrique sont soulignées.

REVUE SUR LE TRAITEMENT DU MÉSUSAGE D’ALCOOL EN CAS DE MALADIE ALCOOLIQUE DU FOIE

La prise en charge du mésusage d’alcool est en plein changement, notamment en termes pharmacologiques, en raison de l’accumulation de données sur le baclofène et la mise à disposition du nalméfène. Cette prise en charge pharmacologique s’intègre bien entendu dans un cadre plus global d’évaluation addictologique. Il est important que les médecins spécialistes en hépatologie soient informés des évolutions en addictologie, notamment en ce qui concerne les objectifs de consommation et l’approche proposée aux patients présentant une maladie alcoolique du foie. De plus, l’efficacité et la tolérance des molécules d’aide au sevrage ou de réduction de consommation sont l’objet de controverses ou sont associéees à un niveau de preuve peu élevé.

Cette revue écrite par des grands noms de l’alcoologie (Giovanni Addolorato et Antoni Gual) fait le point sur la prise en charge du mésusage d’alcool et de l’alcoolodépendance chez les patients présentant une maladie alcoolique du foie. La question de la transplantation hépatique est abordée sous un angle addictologique, très complémentaire de notre prise en charge hépatologique.