LE TRAITEMENT ANTIVIRAL RÉDUIT LA RÉCIDIVE TUMORALE CHEZ LES PATIENTS AVEC HÉPATITE B CHRONIQUE ET TRAITÉS POUR CHOLANGIOCARCINOME
Une équipe asiatique a étudié l’impact du traitement antiviral B sur le risque de récidive tumorale après résection d’un cholangiocarcinome sur hépatite B chronique. 928 patients avec cholangiocarcinome ont été inclus, 123 patients traités par antiviraux B, 576 non traités avec charge virale B basse (< 2000 UI) et 229 non traités avec charge virale élevé (cut off de 2000 UI/ml). La récidive tumorale à 5 ans était plus basse chez les patients traités par antiviraux (70.5%) comparés à ceux non traité ayant une charge virale B élevé (86.5%, P < 0.001). La survie à 5 ans des patients traités par antiviraux était plus élevée (43%) comparés à ceux non traité (20%, P < 0.001). La différence en terme de récidive tumorale et de survie était minime entre les patients traités et ceux non traités avec une charge virale basse. Au total, le traitement antiviral B diminuerait le risque de récidive tumorale et augmenterait la survie des patients avec hépatite B avec charge virale élevée et traités par résection pour un cholangiocarcinome.
RISQUE DE CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE CHEZ LES PATIENTS AVEC HÉPATITE B CHRONIQUE ET IMMUNOTOLÉRANTS
Cette étude coréenne a évaluée l’incidence du carcinome hépatocellulaire (CHC) chez des patients avec hépatite B au stade d’immunotolérance (PCR VHB > 20 000 UI, transaminases normales et pas de signes de cirrhose, 413 patients) comparés à des patients avec hépatite B chronique active et traités par tenofovir ou entecavir (1487 patients). L’incidence à 10 ans du CHC était plus élevée dans le groupe immunotolérant (12.7%) comparé au groupe hépatite chronique active traitée (6.1%, P value = 0.001). Le même résultat était observé pour l’incidence de transplantations et de décès (9.7% dans le groupe immunotolérant versus 3.4% dans le groupe hépatite active traitée, P value<0.001). Au total, l’incidence du CHC et des décès est élevée chez les patients avec hépatite B chronique et immunotolérant suggérant que certains de ces patients pourraient bénéficier d’un traitement antiviral.