LA PRESSION PORTE ET L’ÉLASTICITÉ HÉPATIQUE PRÉDISENT LA RÉGRESSION DE LA FIBROSE HÉPATIQUE APRÈS GUÉRISON DE LA RÉCIDIVE D’HÉPATITE C POST-TRANSPLANTATION
En post-transplantation hépatique, l’impact de la guérison de l’hépatite C sur la régression de la fibrose hépatique est mal connu. Cette étude Barcelonaise a inclus 112 malades ayant une récidive d’hépatite C en post-transplantation hépatique et pour lesquels une éradication virale a été obtenue en post-transplantation hépatique, entre 2001 et 2015. Une biopsie hépatique était faite avant traitement et 1 an après.
Une régression de la fibrose à 1 an a été observée chez 67% des malades. Les facteurs associés à l’absence de régression de la fibrose hépatique étaient un gradient de pressions hépatique à plus de 10 mm Hg, un Fibroscan hépatique à plus de 21 kPa et un antécédent de décompensation de la maladie du foie. Le Fibroscan à 1 ans de la fin du traitement avait une bonne faveur pour écarter une fibrose significative ou une hypertension portale cliniquement significative.
LES PATIENTS AVEC UNE CIRRHOSE SECONDAIRE À L’ALCOOL ONT UN RISQUE DE CHC PLUS FAIBLE MAIS UNE MORTALITÉ HÉPATIQUE PLUS ÉLEVÉE PAR RAPPORT AUX PATIENTS AVEC CIRRHOSE DUE À LA NASH OU À L’HÉPATITE C.
Les études évaluant le pronostic du patient cirrhotique mélangent le plus souvent des patients avec des cirrhoses d’étiologies différentes. Cette étude monocentrique suisse avait pour but d’étudier l’impact de l’étiologie de la cirrhose sur la survie et le risque de carcinome hépatocellulaire. Elle a inclus 752 patients cirrhotiques diagnostiqués entre 1995 et 2014. La cirrhose était secondaire soit à l’alcool, soit au virus C, soit à la NASH. L’étiologie alcool était associée à une incidence plus faible de carcinome hépatocellulaire mais à une mortalité d’origine hépatique plus élevée par rapport aux étiologies virus C et NASH.
LA CARENCE EN VITAMINE D EST ASSOCIÉE À UNE FIBROSE HÉPATIQUE SÉVÈRE AU COURS DE L’HÉPATITE CHRONIQUE C
Plusieurs études ont montré que la vitamine D joue un rôle dans la fibrogenèse hépatique. Cette étude brésilienne rétrospective et monocentrique avait pour but d’évaluer l’influence de la concentration plasmatique en vitamine D sur la sévérité de la fibrose hépatique dans le cadre de l’hépatite chronique C. 132 patients atteints d’hépatite chronique C, génotype 1, suivis en consultation ont été inclus entre 2013 et 2015. Les données recueillies étaient la biologie hépatique, la concentration plasmatique en vitamine D et les résultats de la ponction biopsie hépatique (score METAVIR). 33% des patients étaient cirrhotiques. 55% présentaient un déficit en vitamine D (définie par une concentration inférieure à 20ng/ml). La concentration en vitamine D était plus élevée chez les hommes que chez les femmes et plus élevée en été-autonome qu’en hiver-printemps. L’analyse par régression logistique a identifié plusieurs variables significativement associées à une fibrose hépatique sévère: l’âge élevé, le déficit sévère en vitamine D (inférieur à 10ng/ml), la glycémie élevée, le BMI élevé et la thrombopénie. Ces résultats suggèrent donc un rôle protecteur de la vitamine D vis à vis de la fibrose au cours de l’hépatite chronique C.
LA CONSOMMATION DE CAFÉ AUGMENTE LA SURVIE DES PATIENTS CO-INFECTÉS VIH ET VHC
Dans une étude multicentrique incluant 1028 patients co-infectés VIH et VHC, 26.6% des patients reportaient une consommation de café d’au moins 3 tasses par jour. 77 décès étaient observés dans cette cohorte et 43% des décès étaient liés à la maladie chronique du foie. Après ajustement sur les éventuels facteurs confondants, la consommation de café (au moins trois tasses par jour) étaient associée à une diminution de la mortalité globale (HR= 0.5; intervalle confiance 95% 0.3–0.9) que ce soit chez les patients ayant une réponse virologique soutenue et chez les patients non guéris de leur virus C.
IMPACT DU TRAITEMENT ANTIVIRAL CHEZ LES PATIENTS AVEC CIRRHOSE VIRALE C EN ATTENTE DE GREFFE HÉPATIQUE
Cette étude espagnole a rapportée l’effet du traitement antiviral de dernière génération chez 238 patients avec une cirrhose virale C en attente de greffe hépatique (72% de cirrhose décompensée). Le taux de réponse virologique prolongé était plus élevé dans le groupe cirrhose compensée (92%) comparé au groupe cirrhose décompensée (83%, P=0.04). 122 patients avaient une cirrhose décompensée sans CHC et parmi eux 24% ont pu être délisté du fait d’une amélioration de la fonction hépatique après traitement antiviral C. Toutefois, aucun patient avec un MELD supérieur à 20 ne s’est amélioré suffisamment après traitement antiviral pour être retiré de liste.
Au total, 24% des patients avec une cirrhose virale C décompensée se sont suffisamment améliorés après traitement antiviral C pour être retirés de liste d’attente. Toutefois, ceci n’était pas observé chez les patients les plus graves avec un MELD supérieur à 20.