L’ARN DU VHC PEUT PERSISTER DANS LE FOIE APRÈS TRAITEMENT ANTIVIRAL DIRECT: UNE ÉTUDE SUR LES EXPLANTS HÉPATIQUES
Des données montrent que la persistance de l’ARN du VHC à taux faibles à l’arrêt du traitement antiviral peut néanmoins être associée à une réponse virologique prolongée. Dans ce travail mené chez 39 patients en attente de transplantation traités par antiviraux directs puis transplantés, les auteurs ont évalué la présence de l’ARN du VHC sur l’explant et déterminé l’évolution virologique après transplantation. Au moment de la transplantation, tous les patients avaient atteint une réponse prolongée à 12 semaines et le traitement était donc interrompu depuis plusieurs mois. Sur l’ensemble de la population, la durée médiane du traitement était de 17 semaines.
Les deux tiers des patients avaient de l’ARN du VHC détectable sur l’explant. Chez les patients qui avaient de l’ARN détectable, le traitement antiviral avait été plus court que chez les autres. Malgré un ARN détectable dans les deux tiers des cas, 85% des patients ont été considérés comme guéris après la transplantation. Ces données surprenantes confirment donc que l’éradication virale C peut être obtenue malgré la persistance de virus dans le foie à l’arrêt du traitement antiviral. Il est possible que cet ARN ne soit pas fonctionnel ou qu’un défaut de réponse immunitaire médiée par l’interféron soit présent, empêchant l’élimination virale complète, tout du moins pendant un temps.