En cas de transaminases normales chez les patients infectés par le virus de l’hépatite B, il est parfois difficile de faire le distinguo entre portage inactif du virus et hépatite chronique à AgHBe négatif.
Pour cette raison, il a été proposé de doser de manière quantitative l’AgHBs avec un seuil proposé de 1000 UI/ml. Un sur-risque de cacrinome hépatocellulaier et de cirrhose a été mis en évidence par plusieurs études chez les patients avec hépatite chronique par rapport aux patients porteurs inactifs et la distinction entre ces deux populations de patients est donc importante.
Bien que la quantification de l’AgHBs soit un outil intéressant, assez peu d’études ont confirmé son intérêt dans de larges cohortes.
Cette étude taïwanaise basée sur la cohorte REVEAL-HBV a inclus 1529 patients avec AgHBe négatif, dont la grande majorité avait des transaminases normales. Le suivi évolutif a permis de classer les patients entre portage inactif stable et confirmé dans le temps, hépatite chronique avec AgHBe négatif à faible charge virale (<20.000 UI/ml) et hépatite chronique avec AgHBe négatif à faible charge virale (>20.000 UI/ml).
A l’inclusion, les patients dont le portage inactif était confirmé au cours du temps avaient effectivement un taux d’AgHBs <1.000 UI/ml et une charge virale <2.000 UI/ml beaucoup plus fréquemment que les autres populations avec une sensibilité de ces seuils de 71%, une spécificité de 85%, une valeur prédictive positive de 83%, et une valeur prédictive négative de 74% et une précision diagnostique de 78%.
Dans cette population, le ratio ajusté de perte de l’AgHBs était de 6,97 par rapport aux autre spopulations et le risque relatif de développer une cirrhose ou un carcinome hépatocellulaire de 0,36 dans les deux cas, confirmant le meilleur pronostic par rapport aux autres fotrmes d’éhaptite B.
Cette étude confirme donc le taux de 1.000 UI/ml de quantification de l’AgHBs comme utile pour définir le portage inactif du VHB, en association à une charge virale <2.000 UI/ml.