Les manifestations de la maladie de Gaucher sont très variables, ce qui a conduit à classer la maladie en trois types selon l’âge d’apparition et la gravité :
- Le type 1, le plus fréquent (95 % des cas), est une maladie chronique touchant plusieurs organes, essentiellement le foie, la rate et les os. Le système nerveux n’est pas atteint. L’âge de début et la sévérité des symptômes du type 1 sont très variables.
- Le type 2, ou type « aigu neurologique » est très rare (moins de 1 cas sur 100) mais le plus sévère. La maladie débute chez le nourrisson de 3 à 6 mois et peut même apparaitre avant la naissance.
- Le type 3, ou type « subaigu neurologique », est rare (moins de 5 cas sur 100) et touche l’enfant et l’adolescent.
L’accumulation de glucocérébroside dans les lysosomes affecte principalement les macrophages, chargés de phagocyter (ou « manger ») les substances étrangères à l’organisme. Ces macrophages pleins de glucocérébroside, deviennent très volumineux (appelés «cellules de Gaucher») et sont responsable de l’augmentation du volume de certains organes (foie, rate, os et parfois poumons).
Dans le foie, il en résulte une mort cellulaire (nécrose) qui est remplacé par une cicatrice rigide et fibreuse pouvant provoquer une cirrhose et un mauvais fonctionnement du foie. L’infarctus osseux entraine une nécrose de l’os (ostéonécrose) qui peut se localiser sur la tête du fémur et conduire progressivement vers la destruction de l’articulation (arthrose). Si la fibrose concerne le poumon, elle conduit à une difficulté à respirer (dyspnée).
Les personnes atteintes de la maladie de Gaucher de type 1 sont souvent fatiguées et ont fréquemment le ventre gonflé, du fait de l’augmentation de volume du foie et de la rate. Elles saignent souvent du nez et des gencives. Des bleus (hématomes, ecchymoses) apparaissent facilement, parfois au moindre contact et sans traumatisme important. Les saignements plus importants sont rares. Ces anomalies sanguines sont en général liées au dysfonctionnement du foie et le la rate.
Les personnes peuvent avoir des douleurs osseuses invalidantes. Cependant, tous les malades n’ont pas forcément toutes les manifestations décrites, et certaines n’auront aucun symptôme. Les manifestations peuvent diminuer ou disparaitre si un traitement est donné assez tôt.