Prendre soin de mon foie
LES EXAMENS DE DÉPISTAGE

Le dépistage consiste à mettre en évidence une anomalie au niveau du foie alors qu’il n’y a pas encore de symptômes. C’est une étape importante car cela permet de diagnostiquer un certain nombre d’anomalies encore peu avancées et donc accessibles à un traitement pour éviter qu’elles ne progressent vers une maladie plus grave (cirrhose, cancer, etc.). Les examens les plus utilisés pour le dépistage sont la prise de sang, l’échographie et les examens de radiologie.

La prise de sang

La prise de sang est de pratique très courante et tous les laboratoires de biologie médicale sont capables de faire le dosage des paramètres du bilan du foie.

Le médecin prescrit le plus souvent le dosage des transaminases (TGO ou ASAT et TGP ou ALAT). Ces deux transaminases augmentent dans la plupart des maladies du foie et leur interprétation est assez facile, même pour un médecin non spécialiste, mais il faut en avoir l’habitude. Leur augmentation prolongée dans le temps justifie de prendre l’avis d’un médecin hépato-gastroentérologue. En plus des transaminases, on complète souvent le bilan du foie par le dosage de la gamma-GT et des phosphatases alcalines. Ces deux enzymes augmentent également dans de nombreuses maladies du foie, surtout quand il existe une anomalie au niveau de la circulation de la bile. La gamma-GT augmente également en cas de consommation excessive d’alcool ou de surpoids.

Il faut être très prudent quand on interprète le bilan du foie car beaucoup de situations différentes peuvent expliquer les perturbations constatées. Par exemple, il ne faut pas conclure à la va-vite qu’une personne qui a des gamma-GT augmentées consomme de l’alcool de manière excessive, on risque de se tromper bien souvent ! Il faut se rappeler que la prise de sang reste un examen facile d’accès certes, mais dont l’interprétation nécessite une bonne connaissance des maladies du foie ! En plus de ce bilan hépatique « minimal », il est souvent proposé de doser également la bilirubine (marqueur de la jaunisse), les plaquettes sanguines, les facteurs de la coagulation.

Tous ces paramètres peuvent être perturbés en cas de maladie du foie et facilitent le diagnostic de beaucoup d’affections.

L’échographie

L’échographie est très souvent l’examen d’imagerie médicale demandé en premier quand on suspecte une maladie du foie.

C’est un examen parfaitement indolore, très simple à réaliser, à condition d’être un médecin entraîné à sa pratique. L’échographie est totalement sans conséquence sur l’organisme. Grâce à l’échographie, il est possible de visualiser la forme du foie, son caractère régulier ou non, la présence de nodules (zones arrondies qui peuvent être de nature cancéreuse ou être totalement bénignes), la présence de liquide dans l’abdomen (ascite), etc.

Etant donné que c’est un examen qui est disponible dans tous les hôpitaux, cabinets de radiologie et dans beaucoup de cabinets de gastroentérologie, l’échographie est souvent l’examen demandé en premier quand la prise de sang révèle des anomalies du bilan du foie. Le résultat est souvent disponible dès la fin de l’examen.

La radiologie

Les examens de radiologie sont souvent faits après l’échographiesi cette dernière a montré des anomalies qui nécessitent d’aller un peu plus loin dans la compréhension du problème  de santé au niveau du foie. Très souvent, on a recours au scanner (ou TDM pour tomodensitométrie) et/ou à l’IRM (pour imagerie par résonnance magnétique).

Ces deux examens permettent d’obtenir des images en coupe du foie avec une précision plus importante que l’échographie. Il est très souvent proposé d’injecter un produit de contraste par une veine du bras pour obtenir des résultats encore plus précis. Il s’agit d’examens assez courts pour le scanner et un peu plus longs pour l’IRM.

Ces deux examens ne sont pas douloureux, si ce n’est pour l’injection du produit de contraste dans le bras. Les résultats de ces deux examens peuvent être plus longs à obtenir que pour l’échographie car l’interprétation est plus délicate et prend plus de temps. Les images sont souvent gravées sur un CD-ROM pour pouvoir être consultées par d’autres médecins que le radiologue qui a supervisé l’examen.