VEILLE SCIENTIFIQUE

Caractéristiques des lésions hépatiques liées à l’immunothérapie chez les patients atteints de CHC par rapport à d’autres tumeurs solides

Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires (ICI) constituent l’épine dorsale du traitement systémique du carcinome hépatocellulaire (CHC). Bien qu’ils soient généralement bien tolérés, les ICI peuvent induire des réactions inflammatoires dans différents organes, dont le foie. Les lésions hépatiques d’origine immunitaire (irLI) sont en effet l’une des formes les plus courantes de toxicité des ICI.

Celsa, Cabibbo et leurs collègues ont étudié l’incidence, les caractéristiques et les outcomes de l’irLI chez des patients recevant des ICI pour un CHC (375 patients traités par atezolizumab + bevacizumab en première intention) et d’autres tumeurs solides (459 patients traités par ICI de première intention). L’IrLI a été définie comme une augmentation des transaminases signalée comme liée au traitement après exclusion d’étiologies alternatives. L’incidence d’irLI ajustée en fonction de l’exposition était significativement plus élevée chez les patients atteints de CHC, soit 22,1 pour 100 années-patients, contre 2,1 pour 100 années-patients chez les patients sans CHC. Le délai médian jusqu’à l’événement était plus court pour les patients atteints de CHC (1,4 contre 4,7 mois).

Il est intéressant de noter que la survenue d’un irLI de bas grade (1 ou 2) était associée à une amélioration de la survie globale chez les patients atteints de CHC (rapport de risque 0,53), mais pas dans le cas d’autres tumeurs.