Comment prévenir le risque hémorragique lié à l’HTP chez les patients devant être traités par Atezolizumab et Bevacizumab ?

Comment prévenir le risque hémorragique lié à l’hypertension portale (HTP) chez les patients devant être traités par Atezolizumab et Bevacizumab ? Edito 2022 du Club Francophone pour l’Etude de l’Hypertension Portale L’association Atezolizumab + Bevacizumab est depuis peu le traitement de première intention du carcinome hépatocellulaire (CHC) avancé (1). Contrairement aux craintes fondées sur les essais de phase 2 de monothérapie Bevacizumab dans lesquels le taux d’hémorragies liées à l’HTP était de 10% (2), ce risque est faible (2,6%) sous Atezolizumab + Bevacizumab contre 0,4% sous Sorafenib, et comparable à celui des autres essais de phase 3 (1,3). Dans lmbrave 150, les patients étaient exclus en cas d’hémorragie dans les 6 derniers mois ou en l’absence de prophylaxie efficace. Dans « la vraie vie », une évaluation minutieuse du risque d’hémorragie lié à l’hypertension portale est nécessaire et une prévention primaire indispensable avant le traitement ( 4 ). Selon les recommandations Baveno VII, un traitement par bêta-bloquants non cardiosélectifs ( de préférence le carvédilol) est recommandé en cas de cirrhose compensée avec HTP cliniquement significative, définie par la présence de varices œsophagiennes ou gastriques, d’ascite radiologique, de circulation collatérale, ou d’une élasticité < 25 Kpa en raison du risque accru de décompensation de cirrhose (5). En l’absence d’HTP cliniquement significative, une endoscopie de dépistage est indiquée lorsque les plaquettes sont s 150 000/mm3 ou l’élasticité < 20 Kpa. Si des varices sont objectivées, une prophylaxie primaire par bêta-bloquants non cardiosélectifs en première intention est indiquée, quelle que soit leur taille. En cas de contre-indication ou d’intolérance aux béta-bloquants, des ligatures doivent être réalisées. En cas de CHC avancé avec ou sans obstruction portale, l’HTP peut s’aggraver rapidement et les critères de Baveno ne sont plus applicables (3). Une endoscopie de moins de 6 mois est donc préconisée avant l’instauration du Bevacizumab ( 4 ). Chez les patients n’ayant pas d’indication à une prophylaxie primaire, une endoscopie annuelle paraît raisonnable. Avec le Bevacizumab les ligatures posent plusieurs problèmes : a) une hémorragie par chute d’escarre survient dans 2,3 à 7, 7% des cas, 10 à 12 jours après une ligature avec un HR de 8,84, 95CI = [2,85-27,02] en cas de CHC (6); b) le Bevacizumab peut retarder la cicatrisation des ulcères post ligatures. Un délai de 4 semaines est habituellement recommandé après une chirurgie avant d’instaurer le Bevacizumab, et de 7 à 14 jours pour des gestes moins invasifs (7,8) ; c) l’éradication des varices nécessite 3 à 4 sessions espacées idéalement toutes les 2 à 3 semaines risquant de retarder le traitement du CHC (9). Sous Atézolizumab + Bevacizumab, si une hémorragie survient, le traitement bêta–bloquant non cardiosélectif doit être associé, en prévention secondaire, aux ligatures réalisées idéalement toutes les 2 à 3 semaines jusqu’à éradication. Chez les patients en bon état général et non décompensés dans les suites, plusieurs questions se posent: Combien de temps interrompre le Bévacizumab du fait du risque de retard de cicatrisation et de récidive hémorragique? Faut-il poursuivre l’Atézolizumab en monothérapie jusqu’à éradication ? Existe-t-il une contre-indication définitive à la…

Questionnaire évaluation de la prise en charge de l’HTP chez les patients atteints de Carcinome Hépatocellulaire (CHC) avancé

Questionnaire évaluation de la prise en charge de l’HTP chez les patients atteints de CHC avancé Chers collègues, chers amis, Nous vous proposons de participer à une étude en ligne concernant l’évaluation de la prise en charge de l’hypertension portale chez les patients atteints de Carcinome Hépatocellulaire (CHC) avancé. La prise en charge du CHC implique également celle de la maladie hépatique sous-jacente puisque certaines complications liées à la cirrhose vont impacter directement le choix des traitements du cancer et le pronostic des patients. Le dépistage de l’hypertension portale (HTP) et la prophylaxie des complications qui lui sont liées sont cruciaux chez ces patients. L’HTP est en effet un facteur pronostique majeur dont le degré conditionne les traitements du CHC, qu’ils soient locorégionaux ou systémiques. De plus, les nouvelles stratégies thérapeutiques comme l’Atézolizumab-Bevacizumab ont possiblement des effets sur le degré d’HTP. Cependant, l’évaluation de l’HTP, notamment de façon non-invasive, est complexe chez ces patients, et certaines attitudes prophylactiques débattues (TIPS par exemple). Nous souhaitons donc dans ce contexte proposer un questionnaire destiné à tout médecin prenant en charge des patients atteints de CHC avancé traités par thérapie systémique pour apprécier (i) les méthodes utilisées pour rechercher le degré d’HTP, (ii) les prophylaxies proposées et (iii) l’impact des ATCD d’hémorragies digestives liées à l’HTP sur le choix des traitements. Nous vous remercions par avance pour votre participation à ce questionnaire dont le remplissage vous prendre environ 15 minutes. Bien cordialement, bien amicalement, Manon Allaire Dominique Thabut Nathalie Ganne-Carrié Secrétaire générale de l’AFEF CLIQUEZ ICI POUR REMPLIR LE QUESTIONNAIRE  

Lettre ouverte du Club HTP sur la mesure de la pression portale sous échoendoscopie

Lettre ouverte du Club HTP sur la mesure de la pression portale sous échoendoscopie Veuillez trouver ci-dessous la lettre ouverte du Club HTP aux hépato gastro-entérologues à propos de la mesure de la pression portale sous échoendoscopie au regard des données disponibles dans la littérature actuellement. Télécharger la lettre Isabelle Ollivier-Hourmand – Présidente Club HTP Delphine Weil – Secrétaire Club HTP