DÉPISTAGE DES CANCERS HÉPATOBILIAIRES ET CHOLANGITE SCLÉROSANTE PRIMITIVE

Cette étude a analysé à partir d’une cohorte de 830 patients avec cholangite sclérosante primitive le pronostic de 79 patients avec un cancer hépatobiliaire. Sur les 79 patients, 78% des patients avaient un cholangiocarcinome, 21% un CHC, 6% un cancer de la vésicule biliaire et 4% soit un cholangiocarcinome et un CHC soit un CHC et un cancer de la vésicule biliaire. 51% des patients avec un diagnostic de cancer hépatobiliaire étaient soumis à un programme de dépistage (non standardisé dans cette étude pouvant inclure une IRM hépatique et/ou un scanner hépatique et/ou une échographie hépatique et/ou un dosage du CA19-9). Les patients avec un cancer hépatobiliaire diagnostiqué lors d’un dépistage avaient une survie à 5 ans plus longue (68%) que les autres (20%) (P<0.001). Au total, le dépistage des cancers hépatobiliaires (incluant le CHC et le cancer de la vésicule biliaire en plus du cholangiocarcinome) chez les patients avec cholangite sclérosante primitive semble être associé à une meilleure survie.

LE TRAITEMENT ANTIVIRAL RÉDUIT LA RÉCIDIVE TUMORALE CHEZ LES PATIENTS AVEC HÉPATITE B CHRONIQUE ET TRAITÉS POUR CHOLANGIOCARCINOME

Une équipe asiatique a étudié l’impact du traitement antiviral B sur le risque de récidive tumorale après résection d’un cholangiocarcinome sur hépatite B chronique. 928 patients avec cholangiocarcinome ont été inclus, 123 patients traités par antiviraux B, 576 non traités avec charge virale B basse (< 2000 UI) et 229 non traités avec charge virale élevé (cut off de 2000 UI/ml). La récidive tumorale à 5 ans était plus basse chez les patients traités par antiviraux (70.5%) comparés à ceux non traité ayant une charge virale B élevé (86.5%, P < 0.001). La survie à 5 ans des patients traités par antiviraux était plus élevée (43%) comparés à ceux non traité (20%, P < 0.001). La différence en terme de récidive tumorale et de survie était minime entre les patients traités et ceux non traités avec une charge virale basse. Au total, le traitement antiviral B diminuerait le risque de récidive tumorale et augmenterait la survie des patients avec hépatite B avec charge virale élevée et traités par résection pour un cholangiocarcinome.