Informations pratiques
LES MALADIES DU FOIE
L'HÉPATITE A

L’hépatite virale A est une maladie due à l’infection par le virus de l’hépatite A.

Pourquoi et comment se développe-t-elle ?

La contamination se fait principalement par voie « orale », c’est-à-dire par l’ingestion du virus à partir d’aliments (mollusques, crustacés crus, légumes, salades et fruits) ou d’eau souillés, ou « fécale » par contact avec une personne contaminée (le virus est présent dans les selles des personnes infectées). Ce mode de contamination explique que les zones les plus touchées sont les régions où les conditions sanitaires et d’hygiène sont déficientes et que l’infection peut se propager parfois sous forme d’épidémies en particulier après un événement rendant plus difficile l’accès à l’eau potable. Le virus peut se transmettre aussi au cours des rapports sexuels anaux et oraux et, de façon plus exceptionnelle par voie sanguine (injection de drogues avec du matériel souillé).

Cette infection ne peut pas évoluer vers une hépatite chronique (qui signifie persistant plus de 6 mois) et la plus grande majorité des patients guérissent en quelques semaines. Les symptômes sont plus fréquents chez les adultes que chez les enfants. Il existe quelques formes sévères appelées « fulminantes », caractérisées par une insuffisance du foie dès les premières semaines après l’apparition des symptômes, responsables de décès en l’absence de transplantation hépatique.

Quels sont ses symptômes principaux ?

Les symptômes, souvent absents ou peu visibles, apparaissent 2 à 6 semaines après la contamination (période d’incubation). Le patient est contaminant 2 semaines avant l’apparition des symptômes et jusqu’à 2 semaines après leur disparition. Le diagnostic d’une hépatite A guérie est souvent fait a posteriori, lorsque le patient est guéri parfois depuis de nombreuses années, devant la présence dans le sang  d’anticorps dirigés contre ce virus.

En France, le nombre de personnes ayant ces anticorps diminue en raison de l’amélioration des conditions d’hygiène, de 50 % à l’âge de 20 ans en 1970 à moins de 20 % aujourd’hui.

Les symptômes, plus ou moins associés, sont la fatigue, une perte d’appétit, une coloration jaune de la peau et des muqueuses, des urines foncées et des selles décolorées, de la  diarrhée, des nausées, des vomissements, parfois des douleurs de la partie supérieure de l’abdomen plutôt à droite. Habituellement, les signes régressent en moins d’un mois mais la fatigue peut persister pendant 6 mois. Il existe quelques formes appelées « biphasiques » au cours desquelles les symptômes peuvent réapparaitre après avoir dans un premier temps régressé ; le second épisode est habituellement moins sévère que le premier.

Comment peut-on me la diagnostiquer ?

Une simple prise de sang à la recherche d’anticorps de type IgM dirigés contre le virus permet le diagnostic rapide d’une hépatite A. Ce type d’anticorps est les témoin d’un contact récent avec le virus.

Comment puis-je me soigner ?

Il n’y a pas de traitement spécifique de l’hépatite A après la contamination. Mais, il est primordial de proscrire toute autre agression sur le foie (alcool, médicaments,…). Il est également très important de veiller à ne pas transmettre le virus à son entourage grâce à des règles d’hygiène simples (lavage des mains, désinfection des toilettes..).

Il existe une prévention possible par la vaccination : un vaccin utilisé seul ou en combinaison avec celui de l’hépatite virale B. Deux injections séparées d’un intervalle de 6 mois permettent de protéger presque la totalité des personnes vaccinées : les anticorps protecteurs apparaissent dès la 1° injection et leur persistance est assurée par le rappel.

Cette vaccination est nécessaire avant un voyage en pays d’endémie, chez les patients ayant une hépatite B ou une hépatite C ou une cirrhose quelle que soit la cause et les personnes porteurs du VIH.