Surveiller mon foie
LES VACCINS

Parmi les hépatites virales A, B, C, D et E, il existe un vaccin préventif pour le virus de l’hépatite A et le virus de l’hépatite B.
Il n’existe pas de vaccination contre le virus de l’hépatite C actuellement même si des études sont en cours sur le sujet. Il n’existe pas non plus de vaccin spécifique contre le virus de l’hépatite D ; cependant, comme seuls les patients infectés par le virus de l’hépatite B peuvent être infectés par l’hépatite D, le vaccin contre l’hépatite B permet de protéger également contre l’hépatite D.
Il existe des vaccins contre le virus de l’hépatite E. Cependant, la situation est moins simple puisqu’il existe plusieurs virus de l’hépatite E. L’un est présent en France (actuellement responsable de la plupart des hépatites aigues virales) ; il n’existe pas de vaccin contre celui-là. L’autre, présent dans des zones géographiques en voie de développement évolue sous forme d’épidémies, particulièrement en Inde ; il existe un vaccin contre celui-là, mais qui n’est utilisé que dans certains groupes à risque comme les armées localisées dans ces pays.

Le vaccin contre l’hépatite A se fait habituellement par deux injections effectuées à 6 mois d’intervalle. Il est bien toléré et permet une efficacité de 95 % après la 1° injection et presque 100 % après la 2°.

Quand la vaccination contre l’hépatite A est-elle recommandée ?

La vaccination est recommandée chez les jeunes accueillis dans les établissements et services pour l’enfance et la jeunesse handicapée, les patients atteints de mucoviscidose et de maladie du foie prolongée, les enfants à partir de un an si au moins un des membres de sa famille est originaire d’un pays où l’hépatite est très fréquente ou qui sont susceptibles d’y séjourner, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les professions exposées (personnel s’occupant d’enfants n’ayant pas atteint la propreté –crèches, assistants maternels…-, de personnes handicapées et le personnel travaillant, dans la préparation alimentaire en restauration collective et dans les eaux usées et les égouts). Il faut également l’effectuer chez les sujets vivant sous le même toit que des patients ayant une hépatite aiguë A dans les 2 semaines suivant l’apparition des symptômes.

Le vaccin contre l’hépatite B est-il obligatoire ?

La politique de vaccination d’hépatite B en France recommande de réaliser tout d’abord un dépistage de l’hépatite B chez les personnes à risque élevé d’être contaminé, puis, afin de parvenir à l’élimination de la maladie en 2030 (selon les objectifs de l’OMS), la vaccination des nourrissons et le rattrapage des enfants et adolescents jusqu’à 15 ans révolus.
Le but du dépistage de l’hépatite B par prise de sang est d’éviter une vaccination inutile chez un patient qui a déjà guéri de l’hépatite B et qui est donc protégé, et de détecter de hépatites B chroniques (chez ces patient, non seulement, la vaccination est inutile mais elle peut faire croire à tort au patient qu’il est protégé).
La vaccination contre le virus de l’hépatite B est obligatoire chez l’enfant depuis le 1° janvier 2018. Cette vaccination est encore plus indispensables chez des enfants ayant un risque de contamination particulièrement élevé : enfants et adolescents accueillis dans les services et établissements pour l’enfance et la jeunesse handicapée, les enfants en âge pré-scolaire accueillis en collectivité, les nouveau-nés dont la mère a une infection par le virus de l’hépatite B en cours et ceux nés en Guyane et Mayotte, les sujets en institution psychiatrique, les personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaire multiples (c’est-à-dire au moins 3/an), les sujets exposés aux infections ou ayant eu des infections sexuellement transmissible, les usagers de drogues par voie veineuse ou nasale, les sujets susceptibles de voyager ou de résider dans des zones géographiques dans lesquelles ces infections sont fréquentes, les patients susceptibles de recevoir des transfusions de produits sanguins, une greffe, les sujets dont un membre de la famille ou de l’entourage vivant sous le même toit a une hépatite chronique B, les partenaires sexuels des sujets infectés, les personnes détenues, les sujets ayant déjà une autre maladie du foie chronique, les patients infectés par le VIH ou le virus de l’hépatite C et les patients devant recevoir des traitements diminuant les défenses immunitaire, le personnel de santé, les thanatopracteurs et les étudiants de ces 2 professions.
Elle est recommandée pour les personnes qui peuvent être en contact avec des sujets susceptibles d’être exposés au sang et à d’autres produits biologiques, (secouristes, gardiens de prison, éboueurs, policiers, tatoueurs (avec en plus le contrôle de l’efficacité vaccinale par une prise de sang).
Dans certaines circonstances bien précises, il faut vérifier l’efficacité du vaccin par le dosage des anticorps et effectuer des injections de rappel si le sujet n’est pas considéré comme suffisamment immunisé.
Pour les nourrissons, l’utilisation d’un vaccin combiné permet en 3 injections pratiquées à 2, 4 et 11 mois, d’associer une immunisation contre d’autres maladies comme la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, une infection par l’Haemophilus Influenzae B en une seule injection réalisée. Le même schéma à 3 injections est recommandé chez les adolescents de 11 à 16 révolus. Des schémas spécifiques sont nécessaires chez les nouveau-nés de mère ayant une infection chronique par l’hépatite B (1° injection dans les 12 premières heures de vie associée à une protection immédiate par des immunoglobulines par une 2° injection, voire 4 injections si le poids de naissance est faible), chez les immunodéprimés, les patients dialysés et les patients ayant besoin d’une immunisation très rapide.

 

Il peut exister au cours d’autres infections virales, comme la mononucléose infectieuse, l’infection par le cytomégalovirus, l’infection par les virus de l’herpès ou de la varicelle, également au cours de l’infection par la toxoplasmose (qui est un parasite et non un virus), des hépatites. Elles n’évoluent jamais vers le stade chronique ; la seule de ces infections qui peut être évitée par un vaccin est la varicelle.