Mucinski et ses collaborateurs ont réalisé l’une des premières études à tester simultanément les améliorations du dysfonctionnement métabolique et de l’histologie hépatique, en utilisant des biopsies hépatiques répétées, pour comprendre les mécanismes qui favorisent la résolution histologique de la stéatohépatite métabolique (MASH).
Les effets d’une intervention de 10 mois combinant restriction énergétique et exercice physique sur l’histologie hépatique, les mesures anthropométriques, les paramètres biochimiques plasmatiques et la sensibilité à l’insuline ont été comparés aux soins standards (groupe témoin). Après un diagnostic médical de stéato-hépatite métabolique (MASH), les individus ont été répartis aléatoirement en deux groupes : traitement (n = 16) ou contrôle (n = 8).
L’effet synergique de la restriction énergétique combinée à l’exercice aérobie a entraîné des améliorations significatives de la composition corporelle, de la condition cardiorespiratoire et de la résistance à l’insuline. Les améliorations histologiques du foie étaient fortement liées à l’augmentation de la sensibilité à l’insuline périphérique (et non hépatique) et à la condition cardiorespiratoire. L’augmentation de la masse musculaire pourrait expliquer certains des effets positifs apparemment indépendants de la perte de poids. Fait intéressant, bien que la résistance à l’insuline hépatique se soit améliorée de manière similaire dans les deux groupes, la restriction alimentaire et l’entraînement à haute intensité ont induit une augmentation deux fois plus importante de la sensibilité à l’insuline périphérique par rapport aux contrôles, ce qui soutient un effet synergique de la perte de poids et de l’entraînement physique. L’amélioration de l’histologie hépatique pourrait être liée à une redirection induite par l’exercice des substrats loin du tissu hépatique.
