VEILLE SCIENTIFIQUE

Dépistage du CHC : pourquoi n’est-il pas bien effectué par les cliniciens ?

L’objectif de cette étude américaine était d’identifier des facteurs potentiellement modifiables liés aux cliniciens contribuant à la mauvaise surveillance du CHC chez les patients cirrhotiques.

Entre le 15 mars et le 15 septembre 2023, 347 cliniciens sur 1362 (taux de réponse de 25,5 %, 20% d’hépatogastroentérologues et 60% de médecins généralistes) ont répondu à un questionnaire (prenant environ 15 minutes pour le remplir) visant à évaluer leur leurs connaissances autour du CHC. Concernant l’évaluation des connaissances liées au CHC, 53% des cliniciens interrogés ont répondu correctement à ≥ 5 questions ; 77% des hépatogastroentérologues répondaient correctement à ≥ 5 questions contre 46% des autres cliniciens dont les médecins généralistes (p<0,001). Le taux de réponse était également meilleur chez les cliniciens ayant moins de 10 ans d’expérience vs. ceux ayant plus de 20 ans d’expérience . En comparaison aux hépatogastroentérologues, les médecins généralistes signalaient manquer de temps pour discuter de la surveillance du CHC (p=0,001), ils avaient plus de difficultés à identifier des patients cirrhotiques (p<0,001) et ils étaient moins à jour des recommandations concernant le dépistage de CHC (p<0,001).

Bien que la plupart d’entre eux aient reconnu les retards de dépistages pendant la pandémie de COVID-19, 45% des médecins généralistes et 60% des spécialistes ont déclaré que les patients cirrhotiques avaient pu avoir un dépistage du CHC sans retard.

            En conclusion : Cette étude souligne les disparités de connaissances entrainant un dépistage sous-optimal du CHC. Cela renforce dont l’intérêt des formations continues permettant d’améliorer les connaissances concernant le CHC et par conséquent d’améliorer le dépistage des patients.