Cette revue rédigée par un groupe international d’experts a examiné les données disponibles pour répondre aux questions en suspens concernant TH pour maladies autoimmunes.
Les maladies auto-immunes du foie constituent la quatrième indication de transplantation hépatique (TH) dans le monde. Les taux de survie post TH sont d’environ 90 % à 1 an et 70 % à 5 ans, et une récidive de la maladie survient chez 10 % à 50 % des patients impactant ainsi la survie du greffon (qui diminue de 18% et 28% 5 et 10 ans après la TH) et la survie globale (qui diminue de 8% et 12% 5 et 10 ans après la TH).
La récidive de l’hépatite auto-immune est associée à des taux élevés de transaminases et d’immunoglobuline G (IgG) avant la TH, à des infiltrats lymphoplasmocytaires dans les explants, et peut être associée à l’absence de corticoïdes après la TH. Chez les patients transplantés pour hépatite auto-immune, se discute un traitement à long terme comportant de faibles doses de predniso(lo)ne.
Un âge plus jeune au moment du diagnostic de cholangite biliaire primitive (ou lors de la TH) est associé à une récidive de la cholangite biliaire primitive. L’utilisation préventive de l’acide ursodésoxycholique réduit le risque de récidive et a un effet bénéfique sur la survie du greffon et du patient. Les épisodes d’inflammation systémique, notamment le rejet à médiation cellulaire T, la colite ulcéreuse active et les épisodes de cholangite, sont associés à une récidive de la CBP. Il convient donc d’avoir un contrôle adéquat de la MICI et une immunosuppression optimale afin d’éviter le rejet à médiation cellulaire T.